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Le PERP : un avenir pour votre retraite

Pour avoir 300 euros par mois à 60 ans, il faut un capital de 104 000 euros pour un homme et 117 000 euros pour une femme.

Epargner en vue d’obtenir à la retraite un revenu régulier supplémentaire, tel est le concept du plan d’épargne retraite populaire, ou Perp. Ouvert à tous, ce fonds de pension fonctionne en deux temps. Tout d’abord, une phase d’épargne, régulière ou non. Ensuite, à partir de 60 ans au minimum, la transformation du capital accumulé en rente viagère, avec possibilité de réversion. Le Perp le plus diffusé ressemble à une assurance vie multisupport. Votre épargne y est placée dans des supports financiers, garantis ou non.

Le capital est-il garanti ?

Pendant la phase d’épargne, seule la partie investie dans le fonds ou actif en euros du plan est garantie, nette de frais. Mais l’argent versé dans d’autres fonds d’investissement (Sicav, FCP) n’est pas protégé contre la baisse. Pendant la phase de perception de la rente, les revenus versés sont garantis par l’assureur, mais pas leur revalorisation.

L’argent est-il disponible ?

Non. On ne peut sortir du Perp qu’à partir de 60 ans, uniquement en rente viagère… Quatre situations permettent toutefois de récupérer le capital pendant la phase d’épargne : l’invalidité sévère, l’expiration des allocations chômage, la liquidation judiciaire pour les non-salariés et l’achat de sa première résidence principale quand on est retraité. En cas de décès du titulaire du Perp, une rente est versée à un bénéficiaire désigné, à défaut au conjoint. Une rente temporaire au profit des enfants mineurs est aussi proposée.

Combien ça rapporte ?

La rentabilité pourra seulement être évaluée au versement de la première rente. Evidemment, plus le montant de l’épargne versée et son rendement auront été élevés, plus les revenus perçus seront importants. Attention, les montants nécessaires pour obtenir une rente consistante sont élevés. Pour avoir 300 euros par mois à 60 ans en 2009, il faut 104 000 euros à un homme et 117 000 euros à une femme, hors frais.

Quelle est la règle fiscale ?

Comme d’autres produits similaires, le Perp permet de déduire de son revenu imposable les cotisations versées, dans la limite de 10 % des revenus professionnels de l’année précédente après abattement de 10 %… dans la limite de 8 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (Pass) de l’année précédente. Soit au plus 26 621 euros en 2009… et au moins 10 % du Pass, soit 3 328 euros en 2009. Ce montant de déduction est familial. On peut reporter sur trois ans la part de déduction non consommée, même si on n’a pas encore souscrit de Perp. Ainsi, en 2009, bénéficie-t-on de l’enveloppe non utilisée en 2008, en 2007 et en 2006. Cette enveloppe fiscale est minorée par les cotisations versées dans d’autres produits d’épargne retraite. A la sortie, la rente est soumise à l’impôt sur le revenu après abattement de 10 % et aux prélèvements sociaux au taux de 7,1 %.

Où souscrire ?

Chez votre banquier, la plupart des assureurs, certaines associations d’assurés (Asac-Fapès, Gaipare…) et mutuelles.