//
vous lisez...

Risque Fort

Sicav et FCP (Fonds Commun de Placement)

Couvrant tous les marchés financiers avec l’appui d’un gérant professionnel, ces produits s’adressent à tout le monde.

Fonds communs de placement (FCP) et Sicav appartiennent à la famille des OPCVM, pour organismes de placements collectifs en valeurs mobilières. Derrière ces sigles barbares, ne gardez qu’une idée en tête : ces outils ou fonds d’investissement permettent aux souscripteurs d’investir en Bourse, tout en étant déchargés de la gestion au quotidien.

Le capital est-il garanti ?

Une seule catégorie bénéficie d’une garantie en capital : les fonds garantis. Leur performance à terme est généralement calculée par l’application d’une formule mathématique. Histoire de poursuivre dans l’utilisation d’un jargon peu attractif, ils ont donc été classifiés parmi les « fonds à formule » ! Les autres Sicav et FCP ne disposent d’aucune garantie sur le capital. Ces produits subissent un risque de marché, comme tous les fonds. Les produits actions sont plus exposés que les supports investis en obligations. Attention sur ces derniers : à la différence des emprunts acquis en direct, ils n’ont ni échéance, ni valeur de remboursement. Les Sicav monétaires sont les moins risquées.

L’argent est-il disponible ?

Il vous suffit de passer un ordre de rachat pour pouvoir récupérer votre argent sur la base de la prochaine valeur du fonds. Et ce quelle que soit la nature de l’actif ! Pour accéder à ces demandes, les gérants disposent d’un matelas de liquidités dans leur portefeuille, ou ils cèdent des titres sur le marché. Dans la plupart des cas, la valeur liquidative d’un fonds est calculée tous les jours. Sur quelques produits comme les fonds alternatifs, il existe un préavis pour désinvestir. Il atteint parfois jusqu’à six mois.

Combien ça rapporte ?

Le rapport du placement, c’est tout d’abord le revenu distribué régulièrement. Tous les fonds ne sont pas concernés, car il existe deux types d’offres. D’un côté, les produits de distribution. Ils reversent à leurs porteurs tout ou partie des revenus encaissés sur leur portefeuille. Le plus souvent, le coupon est annuel, mais quelques fonds, principalement investis dans des obligations, permettent de percevoir des revenus trimestriels, voire mensuels. De l’autre, des supports de capitalisation. Cette fois, les revenus sont réinvestis dans le portefeuille. Afin de répondre aux attentes des différents types de clientèle, un fonds peut ainsi proposer des parts de capitalisation, marquées de la lettre C, et des parts de distribution, suivies d’un D. Le rapport, c’est ensuite la plus-value réalisée. Celle-ci est dépendante de plusieurs éléments. Le plus important : les actifs dans lesquels le gérant est investi. Si vous avez acquis un fonds d’actions françaises et que le marché affiche une forte hausse, il est normal que votre produit fasse de même… Autre source de performance : la gestion effectuée par le gérant. Autant le dire d’emblée, elle est secondaire dans la plupart des cas ! Dans un marché baissier, aucun gérant ne parviendra à inverser la vapeur. Pour mesurer le rôle du marché et du gérant, il est donc utile de comparer la performance de son fonds à celle des indices. L’occasion de voir si le professionnel a bien travaillé ou pas. Enfin, les frais de gestion prélevés sur l’actif ont une répercussion sur le résultat. Un élément indiqué dans le prospectus. A noter, désormais, les établissements proposent de plus en plus souvent différents types de parts, dénommées cette fois-ci P, R, I ou autre lettre ou abréviation, avec des frais de gestion – et des tickets d’entrée – différents. Accessible aux particuliers, la part P sera ainsi moins performante que la part I, réservée aux institutionnels et moins chargée en frais.

Quelle est la règle fiscale ?

Les gains distribués sont taxés selon leur origine. Les dividendes d’actions françaises, européennes, ou d’un pays hors Union européenne ayant conclu une convention fiscale avec la France sont soumis à l’impôt sur le revenu. Ils bénéficient d’un abattement de 40 % puis d’un second de 1 525 euros pour un célibataire et de 3 050 euros pour un couple. La base ainsi obtenue est taxable à votre taux marginal d’imposition. De plus, ces dividendes donnent droit à un crédit d’impôt égal à 50 % de leur montant. Il est plafonné à 115 euros pour un célibataire et à 230 euros pour un couple. Le contribuable peut également opter pour une imposition au prélèvement libératoire forfaitaire de 18 % sans abattement, ni crédit d’impôt. Pour les prélèvements sociaux, l’imposition au taux de 12,1 % porte sur l’ensemble des dividendes perçus sans abattement. Ils sont retenus à la source par l’établissement gestionnaire.
Sur les intérêts d’obligations, vous pouvez opter pour le prélèvement libératoire forfaitaire de 18 %, majoré de 12,1 % de taxes sociales. Votre intermédiaire procédera alors à une retenue de 30,1 % sur la partie obligataire du coupon avant de vous la verser. Mais vous pouvez aussi porter vos gains sur votre déclaration de revenus. Ils seront alors taxés à votre taux marginal d’imposition. Les prélèvements sociaux de 12,1 % en 2009 sont, eux, prélevés à la source.
Côté plus-values, les gains sur Sicav et FCP sont imposés si le foyer fiscal a cédé pour plus de 25 730 euros de titres en 2009 (25 830 euros en 2010). Ce seuil est apprécié sur la base des montants de cession d’actions, d’obligations, de fonds d’investissement… Dès le franchissement de ce montant, la totalité des gains sont soumis au taux forfaitaire de 18 %, plus 12,1 % de prélèvements sociaux. Ces derniers sont dus à l’automne, et non avec l’impôt sur le revenu. A compter de 2010, les prélèvements sociaux seraient dus dès le premier euro de plus-value. Quant aux moins-values, elles s’imputent sur des gains de même nature. Elles peuvent même être reportées pendant dix ans. A noter, les fonds détenus sur un plan d’épargne en actions ou sur un contrat d’assurance vie multisupport suivent la fiscalité applicable à ces enveloppes.

Où souscrire ?

Les Sicav et FCP peuvent être souscrits auprès de votre établissement bancaire ou de votre conseiller en gestion de patrimoine. Vous pouvez également souscrire des fonds en ligne sur des plates-formes en ligne comme Boursorama, Cortal Consors ou Fortuneo.